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Les couleurs de la vie
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20 août 2010

Claudie Gallay l'amour est une île challenge 1% 2010

9782742792856

Les portes du théâtre Le Chien Fou vous sont grandes ouvertes. Installez vous dans la salle. Les acteurs de cette pièce de vie vous attendent.

Odon propriétaire des lieux, toujours amoureux de Mathilde.

Julie, sa fille, qui débute dans ce métier

Jeff, l'homme à tout faire, il rafistole, il recolle.

Marie, l'écorchée de la vie qui est venu assister à la pièce écrite par son frère.

Mathilde qui est revenue sous le nom de Jogar.

Isabelle qui tient auberge hôtel pour tous ces jeunes acteurs. Chaque année, elle se rend à Ramatuelle, en hommage à Gérard Philippe.

Le prêtre dont personne ne connait le prénom Noël.

Odile la soeur d'Odon. Fille mère de quatre enfants.

Et tous les autres

Ils vont vous amener sur un chemin de lecture qui vous confrontera avec l'amour, la haine, le désespoir, le rire, les pleurs, la honte, la dénonciation, le refus, la révolte.

Non loin de vous, vous apercervrez une ombre Paul, l'auteur d'une pièce choisie par Odon. Paul mort à 25 ans. Il écoute....

On frappe les trois coups. Le rideau se lève. La première page se dévoile

Pour débuter ce challenge 1 % de la rentrée, c'est un très beau début.

Difficile de quitter les personnages, difficile de ne pas être émue en déchiffrant les mots, les lignes.

Difficile d'expliquer ce coup de coeur. Ce livre est ....à vous de choisir

1pourcent

L'avis de Bellesahi tout aussi enthousiaste

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21 avril 2010

Les femmes du braconnier Claude Pujade-Renaud

Ma première rencontre de lectrice avec Sylvia Plath, s'est figée dans ma mémoire : photo sur papier glacé dans une revue. Un sourire... mais quel sourire!

J'ai parcouru le roman 'froidure" qui narre avec tant de poésie, les derniers jours de cette magnifique femme.

Pour terminer la route à ses côtés grâce à ce magnifique roman de Claude Pujade.

plath

Derrière ce si beau sourire, se cachait une détresse. Sylvia adorait son père Otto. Lors de sa mort, elle fit sa première tentative de suicide alors qu'elle n'était encore qu'une enfant. Suite à ce suicide, on lui fit subir des séances d'électrochocs qui la marquèrent à jamais.

Dans les années cinquante, elle rencontre le poète Ted Hughes. Poète de la nature sauvage et des mythes.

Ils vont s'encourager dans leur aventure poétique. Rêvant d'être un jour célèbres et édités.

Sylvia Plath semble trouver un équilibre auprès de cet homme. Ils se marient, écrivent et écrivent...

Une petite fille nait de leur union. Sylvia s'installe dans les joies de la vie maritale tout en continuant à écrire. Une fausse couche qui la déstabilise. Un petit garçon vient au monde avec lequel elle maintient un amour fusionnel.

Ted et Sylvia se partagent les joies parentales, tandis que l'un crée, l'autre s'occuppe des enfants.

Mais...Ted étouffe petit à petit et tombe amoureux d'une autre femme. Et c'est la dégringolade pour Sylvia...

Elle joue son rôle de mère à la perfection, séparée de son mari, mais se sent à nouveau abandonnée tout comme son père l'avait fait de part sa mort. Elle continue à écrire, toujours écrire...pour ne pas sombrer.

Dans l'appartement qu'elle avait choisi dans un immeuble à Londres, choisi car son poète préféré Yeats y avait vécu, elle décide de tirer sa révérence dans les années soixantes, un coussin posé dans le four, elle y place sa tête et décide de mettre fin à ses jours. Avant d'ouvrir le gaz, elle calfeutre, la porte de la chambre de ses enfants. Elle a trente deux ans.

braconnier

Un livre dont il émane une sauvagerie s'entremêlant à la poésie. Des voix se mélangent et s'entrecroisent. Un hommage magnifique à une grande poétesse que je porte dans mon coeur.

Etonnement, ce livre qui ne rime pas avec bonheur quand on découvre la vie de Sylvia, m'a donné un coup de fouet bourré d'énergie.  Les livres nous aident souvent à avancer...tout lecteur ou lectrice le comprendra, Sylvia aussi....

"Je connais le fond, dit-elle. Je le connais
par ma grande racine :
Qu'est-ce qui vous fait peur ?
Moi je n'ai pas peur : je suis allée là-bas.
Est-ce la mer que vous entendez en moi,
ses insatisfactions ?
Ou la voix du rien qui fut votre folie ?
J'ai souffert l'atrocité des soleils couchants,
Ecorchée jusqu'à la racine
Mes fibres rouges brûlent et se crispent,
une poignée de barbelés.
Je suis habitée par un cri.
Chaque nuit il sort à tire d'aile
Cherchant, de ses crochets, quelque
chose à aimer.
Je suis terrifiée par cette chose sombre
Qui dort en moi ;
Tou le jour je sens ses manèges, doux
et feutrés, sa malveillance.
Des nuages passent et se dissipent.
Seraient-ce les visages de l'amour, leur pâleur
irrémédiable ?
Est-ce pour cela que je me bouleverse le cœur ?"
Sylvia Plath

L'avis de Cath et d'Antigone

9 avril 2010

les écureuils de Central Park sont tristes le lundi Katherine Pancol

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C'est au bord du lac, que j'ai refermé le livre. J'ai suivi les traces des tortues, essuyé les larmes des crocodiles et égayé les lundis des écureuils.

Certains et certaines hausseront les épaules en se demandant comment un livre de Katherine Pancol peut vous donner des ailes aussi grandes que lorsque vous lisez les lignes de Tolstoi. J'avais peur de me lasser et que du contraire, le coeur est gonflé de bonheur. Peu me chaut que l'écriture soit simple et pas assez intellectuelle, j'adore et je le revendique.

La magie de Katherine Pancol se situe dans ces personnages qui pourraient être vous ou moi. Je souhaiterais posséder l'arrogance d'Hortense et je me love dans la peur de Joséphine.

Dans ce troisième volet, on ne peut pas dire que la vie est rose. C'est la crise et les jours sont plutôt couleur grisaille.

Au milieu de la foule, Hortense, Zoé, Joséphine, Philippe, Josiane, Gary tentent de tenir la route, creuser leur sillon. Ils cherchent le bonheur avec un grand B.
Avec joie j'ai suivi leur chemin...

Madame Pancol à quand la suite ????

8 mars 2010

La dernière à gauche en montant Michèle Manceaux

Le jour où l'acte vente de la maison a été signé est arrivé la proposition de la coucher sur papier. Cette maison que Michèle Manceaux désirait familiale et qui ne fut qu'un lieu de refuge.

Dans les années soixante, le compagnon de Michèle, Eric, la pousse à posséder une maison à Neauphle. Sa meilleure amie, Françoise actrice qui jouat avec Gérard Philippe, en est heureuse. Elles habiteront l'une près de l'autre. Une autre amie y possède également sa maison : Marguerite Duras.

Pour accéder à cette demeure, rue de la gouttière, il faut gravir des marches et tout en haut à gauche, on la découvre.

Michèle Manceaux a pu acquérir la maison grâce à l'argent hérité de son père qui ne s'est jamais préoccupé de sa fille. Pas un cadeau mais une loi qui lui alloue une partie d'héritage.

Peu à peu, Michèle Manceaux meuble la maison tout en y accueillant ses amis.

Un beau jour, deux petites filles blondes sont déposées devant la barrière. Eric avait omis d'avertir Michèle qu'il était déjà père. Caroline et Nathalie vont grandir avec Michèle, même après le départ d'Eric vers une autre aventure.

Françoise, l'amie, se suicide. Michèle ne veut plus de cette maison. Elle n'a qu'une envie la vendre. Irène une jeune comédienne, va l'en dissuader et la ramener vers la demeure. Malheureusement, Irène mourra dans un accident d'auto.

Cet fut une maison où chacun était accueilli : Lacan, Vilar, Dussolier. Des personnalités mais également des réfugiés de tous pays. Une maison où l'on fêtait la Noêl malgré la panne d'électricité. Une maison de rires, de rencontres.

Michèle rencontre Marcus et l'amour renait.

Michèle s'imagine qu'enfin, elle va devenir maison familiale lorsque son fils François va devenir papa. Les petites blondes ont déserté le nid mais François et Valérie s'envolent vers le Brésil. Antoine est confié à Michèle sa grand-mère quelque temps avant de prendre l'avion tout seul à dix mois vers le Brésil.

Un deuxième bébé voit le jour. Cette maison deviendrait elle enfin familiale ?

Le malheur entourerait-il ses murs : Valérie sa belle fille meurt dans un accident d'auto. 

François décide d'élever ses enfants lui -même. Pas besoin de Neauphle.

Michèle pour ne pas sombrer continue ses reportages vers les pays les plus démunis. Vacances avec les petits mais dans un tout autre endroit que cette maison maudite.

Jusqu'au jour où il faut se décider, ni ses filles de coeur, ni son fils ni même son petit fils ne veulent de cette maison. Michèle décide de la vendre....

maison

'Je me mets donc aux fourneaux avec l'enthousiasme des néophytes, comme je me suis adonnée à la broderie au début de mon mariage. Je répondsq troujours trop conscieusement à la demande.A Nauphle que je vois croire loin de la ville, que je prends presque pour une ferme, j'imagine qu'il faut des repas campagnards.Je commence par confectionner des purées bien épaisses.Je n'obtiens pas le succès escompté! D'autres plats emportent l'adhésion : les lentilles au lard, le chou-farci le civet de lapin, le boudin-purée, le boeuf bourguignon, le navarin d'agneau"

"Enfin Neauphle refleurit. Premier été paisible depuis quatre étés. Le coeur d'une maison bat au rythme  du coeur de sa maitresse.On a tranformé  le dortoir des filles en salle de ping-pong. on entend le toc-toc des raquettes depuis la grange, les cris de victoire, les jurons des balles perdues. On pique-nique sur l'herbe.On écoute France Musique dans le grenier. On boit du vin de pêches. Je dors presque des nuits entières, même si je me réveille toujours la première"

"Pour plaire à Marguerite, je fais semblant d'aimer la nature. Mon unique servilité. Je l'accompagne quand elle rend visite dans la région, à un cèdre  qu'elle déclare "millénaire" et que j'admire à côté d'elle le coeur froid.

Un mois de novembre je m'installe cependant pour écrire à Neauphle, face aux arbres qui encerclent le balcon. je vois les feuilles tomber une à une. Il n'en reste plus une à la fin du mois. J'ai l'impression d'avoir accompli un prouesse studieuse. Marguerite me félicite. Non d'avoir bien travaillé, mais d'avoir regardé l'automne"

7 janvier 2010

Personne Gwenaelle Aubry

C'est à une valse que nous convie Gwennaelle Aubry, une valse à 26 temps comme les lettres de l'alphabet.

Une valse en accord parfait entre elle et son père. Une valse qui prend son temps, se pose ensuite recommence.

A travers ses souvenirs d'enfants et les écrits du journal de son père, elle tente de décrypter l'homme qu'il était. Ce père dont elle fut séparée par un divorce et qu'elle rejoignait elle et sa soeur pendant les vacances.

Un homme avocat, professeur mais qui sombra dans la dépression. Hopitaux psychiatriques, tentative de suicide, alcoolisme...

Leur père les aimait ses filles mais il n'arrivait pas ou ne voulait pas vivre selon les diktats de la société. Il passait parfois des nuits entières avec les clochards.

Cheminement d'une fille qui tente de comprendre la "folie" de cet homme.

La valse s'arrête sur un chemin bordé d'amour.

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"J'ai eu un père. Ce père n'était ni un héros, quoique sa vie entière il ait combattu l'ombre en lui, ni un homme ordinaire. Mais il m'a légué un monde héroîque, un monde infini et labile, opaque et foisonnant, plein de chausse-trapes et de coulisses, de bas-côtés et de lignes de fuite, de monstres, aussi, et de spectres plus ou moins arrangeants, et avec ce monde le désir de l'arpenter et de le dire"

"Pieds nus, mon père passait de l'autre côté, du côté de ceux qui sautent aux yeux et dont on détourne le regard, les formes humaines allongées sur le trottoir mais aussi ceux dont on ne veut rien savoir passé les heures tardives et les petits matins où ils nettoient les bureaux et élèvent les immeubles, ces travailleurs venus de cet ailleurs où l'on aimerait les renvoyer comme on se débarrasse d'un outil qui a trop servi...

C'est vers eux que ses pieds nus le portaient, par délà les lisières et les lumières de la vile..."

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31 décembre 2009

Le Prince des Marées Pat Conroy

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Terminer l'année sur un véritable coup de coeur livresque, quoi de plus beau.

Suivre comme une ombre les traces de l'enfance, bien souvent malmenée par les coups du père, de Savannah, son jumeau Tom et le grand frère Luke. Ne pas toujours comprendre l'attitude de la mère Lila qui refuse que l'on avoue que l'on est pauvre et que son mari la bat elle aussi.

Aimer cette famille qui vaille que vaille continue sa route sur sa petite île. Découvrir qu'un fratrie peut grandir et accèder à l'âge adulte avec beaucoup de difficultés mais tenir le bateau  de la vie hors des flots.

Comprendre qu'ils sont soudés dans un même amour fraternel.

Atrapper au vol les gestes de folie d'une famille pour la région du sud de cette Amérique.

Admirer le plus beau cadeau d'une maman à ses enfants tel un coucher de soleil

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La poésie de Pat Conroy vous emporte sur des lames de fond où s'entrecroisent le rire, la haine, la joie, la douleur, la folie mais surtout l'amour et l'espérance. L'émotion se love autour du coeur et l'on ne peut y échapper.

14 décembre 2009

Mémoire captives Azar Nafisi

Azar Nafisi auteur de 'lire Lolita à Téhéran" nous livre l'histoire de ses parents, de Nahzet sa mère, femme tyrannique dans la vie de ses enfants ainsi que de celle de son mari.

Elle tente de comprendre pourquoi sa mère souffrait encore des années après, même en s'étant remariée de la mort de son premier mari Saifi. Depuis sa mort, elle avait décidé de ne plus jamais danser.

Elle décrypte les mensonges de son père qui rêvait d'accéder au bonheur amoureux que sa femme ne lui apportait pas, d'où ses mensonges, ses aventure féminines et pour terminer son divorce pour épouser une femme plus jeune.

Azar Nafisi, nous emmène à travers l'histoire de l'Iran et les méandres émotionnels entre une mère et sa fille.

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Lire une interview

http://www.femmes.com/culture/lecture/azar-nafisi-14342

Je n'ai pas encore lu 'lire Lolita à Téhéran". Il est placé dans une pile, attendant sagement. Je pense que son attente va prendre fin.

'J'étais obsédée par son passé.J'aurais mieux voulu la connaitre, savoir ce qui l'avait rendue tellement distante et en même temps tellement proche et tellement vulnérable. Communiquer, lui parler était difficile.Je ne trouvais jamais les mots justes.Je ne pouvais pas dire "Je te comprends Maman et je te remercie de ce que tu as fait pour moi à Lancaster et ailleurs. Mais j'aime aussi mon père"  J'aurais voulu qu'elle me prenne dans ses bras, pas par pitié, mais parce qu'elle en avait envie. J'aurais voulu lui demander : "Que désires-tu Maman ?" Mais il y a tant de choses que nous ne nous sommes jamais dites."

25 novembre 2009

La route Corman Mac Carthy

Les rayons du soleil ne réchauffent plus cette terre. L'horizon est gris. Les cendres recouvrent le sol. Les arbres sont brûlés. Plus aucun chant d'oiseau. Les survivants, par manque de nourriture sont devenus cannibales. La pluie, le vent, la neige se succèdent.

Pourtant, sur une route, L'enfant et L'homme marchent inlassablement. L'homme a dit à l'enfant qu'ils allaient vers le sud...

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Cormac Mac Carthy vous entraine sur une terre apocalyptique où les hommes ne se souviennent même plus qu'ils ont été des humains. Au milieu de ce chaos, il y a ces deux silhouettes, indissociables. Le père a gardé une bonté en lui à travers l'amour qu'il ressent pour son fils. Cet amour, il le lui transmet jour après jour et c'est...magnifique.

A travers cette terre qui n'en est plus une, l'auteur apporte une lumière, toute petite mais si belle. Cette lumière apporte l'espoir...

"Oui. Vraiment. Quand on sera enfin tous partis alors il n'y aura plus personne ici que la mort et ses jours à elle seront aussi comptés. Elle sera ici  sur la route sans avoir rien à faire et personne à qui le faire. Elle dira : "Où sont-ils tous partis ? Et c'est comme ça queça se passera. Qu'y a t-il de mal là-dedans ?"

"Aucune liste de choses à faire. Chaque jour en lui-même providentiel. Chaque heure. Il n'y a pas de plus tard. Plus tard c'est maintenant. Toutes les choses de grâce et de beauté qui sont chères à notre coeur ont une origine commune dans la douleur. Prennent naissance dans le chagrin et les cendres., Bon, chuchotait-il au petit garçon endormi.  Je t'ai toi"

13 octobre 2009

Un secret Philippe Grimbert

François s'est inventé un frère qui lui parle. Un frère plus beau que lui, plus costaud. Il aurait désiré être le fils dont son père rêvait. Ses parents, surtout sa maman sont si beaux, tous deux férus de sport. Leur enfant est un être frêle tout à leur opposé.

Il passe le plus clair de son temps chez Louise, l'amie de ses parents. Elle soigne les corps de l'autre côté de la cour.

La rencontre entre ses parents, il l'imagine à sa façon, pendant la guerre lorsqu'ils étaient passés dans la zone libre de France.

Un jour Louise va commencer à dévoiler ce terrible secret qui explique les silences chez ses parents.

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Hier soir, passait le film tiré du livre à la télévision. Comment expliquer ce bouleversement en le regardant ? Il y a des images qui laissent une trace, j'en ai encore plein la tête.

Le livre était glissé au fond d'une armoire comme s'il attendait ce moment. Lu d'une traite, tout aussi beau que le film qui en a surgit.Une émotion.

27 septembre 2009

Challenge 1% La patience de Mauricette Lucien Suel

Mauricette est reconnaissable à son cabas de paille couleur verte. Elle y transporte des morceaux de sa vie.
Mauricette vit dans la vie de tous les jours des gens dits 'normaux" tout en parcourant son monde à elle.
Mauricette porte dans sa tête une blessure qui la rend fragile.
Mauricette aime la lecture et la poésie.
Mauricette a deux amis, Christophe qu'elle a rencontré durant un stage d'informatique et Alfonsina compagne durant l'un de ses séjours en psychiatrie.
Mauricette a mal depuis si longtemps

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Pour cette rentrée littéraire ce n'est pas un deuxième coup de coeur, c'est un coup de coeur passion.
Lucien Suel avait écrit un très beau livre "la mort du jardinier". Ce deuxième roman est tout simplement magnifique.
Il nous entraine dans les pas de Mauricette qui désire guérir de cette douleur qui ne la quitte jamais. Douleur qui l'emmène parfois au bord de la folie mais en la frôlant.
Chaque chapitre est séparé par les écrits de Mauricette, écriture hachée de mots entre le réel et l'irréel.
Tout comme dans son premier roman, Lucien Suel nous offre une très belle fin.
Après avoir refermé le livre, vous aurez difficile de quitter la main de Mauricette.

"Elle se rapprocha, appuya le front contre l'arbre,resta quelques minutes sans bouger, attentive aux odeurs, au souffle du vent dans les aiguilles de l'arbre. Ce cèdre bleu dominait tous les arbustes environnants, cotonéasters,cornouillers, noisetiers et autres fusains, à l'exception d'une rangée de tilleuls plantés en bordure de l'autre côté de la cloture. Ils étaient donc là, les tilleuls qui avaient donné leur nom à la "Clinique". La période de floraison était terminée, mais quand elle passa sous leur ombrage, Mauricette respira à pleins poumons par le nez et elle retrouva dans sa mémoire, ce parfum qui la transporta immédiatement dans son temps de petite fille."

"Moi je travaille toujours. Ma tête travaille toujours. Je lis dans ma tête. Je ne sais pas l'arrêter. Quelquefois je voudrais que ça s'arrête, que ça se taise, ne plus entendre les voix. Ou alors seulement le bruit de la mer comme quand je transforme ma main en coquille autour de mon oreille".

challenge_du_1_litteraire_2009 Note 5/5

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